(Ce résumé en lien avec la politique du Tibet correspond à ce qui est indiqué dans le préambule de la constitution de l’administration centrale tibétaine en exil.)
En plus d’un millénaire, quarante-trois successeurs régnèrent sur un territoire qui s’est progressivement étendu sur l’ensemble du Tibet et ses trois provinces, l’Ü-Tsang, le Kham et l’Amdo,. Si bien que ce qu’on a appelé la dynastie de Purgyel comptait parmi les grandes puissances de l’Asie Centrale : la Chine, les empires des steppes et le Tibet étaient des états de puissance équivalente.
Suite à l’émergence d’une écriture et d’une tradition grammaticale tibétaine propre, la religion, les sciences et la civilisation se sont développées partout, le Tibet devenant la deuxième « noble terre », en référence à l’Inde, première « noble terre », terre native du Bouddha Siddhartha Gautama dont les enseignements sont à l’origine du bouddhisme.
Au cours du 9è siècle, l’empire tibétain fut morcelé et, en l’absence d’un pouvoir capable de le réunifier, chaque région fut soumise à sa propre autorité : aucune organisation politique ne put régner sur l’ensemble du Tibet.
Voici la Chronologie réalisée par Katia Buffetrille, anthropologue et tibétologue auteure de L’âge d’or du Tibet: XVIIe et XVIIIe siècles. Les Belles LETTRES, 2019.
618-907 : Dynastie des Tang en Chine
Première diffusion du bouddhisme (ngadar)
617-649/650 : Règne de Songtsen Gampo qui vainc puis rallie à son pouvoir de nombreux royaumes indépendants dont le Zhang-Zhung à l’ouest. Son autorité est respectée sur un immense territoire. Il épouse, entre autres, Wencheng, une princesse Tang. Sous son règne un alphabet tibétain est créé à partir d’une écriture de l’Inde du nord, un code de lois est promulgué, et selon la tradition, plusieurs temples sont construits dont celui du Jokhang et Ramoché à Lhasa. Il est reconnu comme le premier « roi selon la Loi », (c’est-à-dire le dharma bouddhique). On entre dans la période que les Tibétains appellent la « première diffusion du bouddhisme ».